Black Friday : vendredi noir

[VENDREDI NOIR] Le Black Friday porte bien son nom : ne nous laissons pas avoir par les mania du marketing qui cherchent à nous faire toujours consommer plus en réinventant l’eau chaude (pardon en « revisitant l’expérience client »).

Après presque deux ans de crise sanitaire, de mise en tension des professionnels de santé, de privation de liberté pour limiter les dégâts, de distanciation sociale et de télétravail, de drive et livraison à domicile, le « monde d’après » ressemble tout de même méchamment au monde d’avant… « Business as usual is back » : objectif relancer l’économie en encourageant la surconsommation de masse, coûte que coûte.

Alors c’est un vendredi noir car :
Nous n’avons pas besoin de surconsommer d’avantage, nous le faisons déjà trop ! On nous manipule avec des remises indécentes qui font croire que c’est normal d’acheter à -50%, -60% ou -80% du tarif habituel : comment se calculent les marges ? Qu’est-ce qui fait la valeur et le prix d’un produit ? Comment sont rémunérées les personnes qui travaillent pour vous offrir ce produit ?

Rappelons nous que la différence de prix que nous ne payons pas c’est toujours quelqu’un qui la paye (et non, Jeff Bezos et ses nombreux potes ne vous font pas de cadeaux)

Ce n’est pas en achetant de manière impulsive avec des énormes remises que l’on stimule l’économie…

Ce sont encore les grosses plateforme et grandes marques en ligne qui bénéficient de ces opérations, et non, le ruissellement des richesses ne fonctionne pas…

Au risque de se répéter : qu’avons-nous collectivement et individuellement appris de la crise du Covid ?
Une société résiliente face aux crises actuelles et à venir doit être basée sur le local et les relations équitables, sur la juste satisfaction de nos besoins, sur le durable et le qualitatif, sur les échanges et le relationnel, sur l’équilibre avec le vivant, sur l’émerveillement de la nature… bref, des Green Fridays, Mondays, Tuesdays, etc.

Et vous, qu’est-ce que cela vous inspire (ou pas) le Black Friday ?
Que ce soit le dernier vendredi du mois de novembre où toute l’année, il existe beaucoup d’alternative à la consommation impulsive : privilégier les circuits court et le commerce équitable, les petits acteurs locaux (producteurs, commerçants ou artisans), le réemploi et les ressourceries, les achats d’occasion, les échanges, etc. la liste est longue et non-exhaustive.